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    LA LOIRE À VOUVRAY

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    PÊCHE DE FRITURE À CHENONCEAUX

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    PÊCHE AU GUIDEAU À LA MÉNITRÉ

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    PÊCHE AU FILET-BARRAGE À AMBOISE

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Poissons migrateurs

Les poissons migrateurs amphihalins réalisent des migrations entre les eaux douces et les eaux marines, soit après une phase de croissance en mer avant migration en eau douce pour la reproduction (poissons anadromes ou potamotoques), soit après une phase de croissance en eau douce pour une reproduction en mer (poissons catadromes ou thalassotoques) (McDowall, 1997). Cette caractéristique les a rendus plus vulnérables aux impacts anthropiques que les autres espèces ichtyologiques, car celles-ci possèdent de fortes exigences écologiques par le besoin de libre circulation sur l’ensemble de leur route migratoire notamment (Steinbach, 2001).

Les pertes d’habitats (construction de barrages et fragmentation progressive des cours d’eau) (Liermann et al., 2012; Grill et al., 2019), la surpêche, la pollution, les changements climatiques (Lassalle & Rochard, 2009) et l’aquaculture ont contribué au déclin de ces espèces (Limburg & Waldman, 2009). Ainsi dans l’Atlantique Nord, la majorité des stocks de poissons diadromes a connu une chute de plus de 90 % depuis le 18ème siècle (Limburg & Waldman, 2009). Ce constat est partagé en France (DREAL-Centre, 2014) où le statut des espèces varie de préoccupation mineure (Mulet porc - Chelon ramada, Risso, 1827) à en danger critique d’extinction (Anguille européenne - Anguilla anguilla, Linnaeus, 1758). 

La situation des poissons migrateurs amphihalins, déjà préoccupante lors de la première évaluation en 2010 en France (Nieto, 2015), s’est confirmée comme telle lors de la dernière évaluation en 2019 : neuf espèces sur treize sont menacées ou quasi menacées et une autre a disparu. Les poissons migrateurs contribuent à la fourniture des services écosystémiques et sont également considérés comme des espèces parapluie, sentinelles de la qualité de l’eau, des habitats et donc du bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques (DREAL-Centre, 2014). Certaines de ces espèces représentent également une part importante de l’économie des pêcheries professionnelles et de loisirs (Castelnaud, 2001).

Parce que les poissons grands migrateurs sont le reflet de la bonne santé des cours d'eau, suivre l'évolution de leurs populations et celle des facteurs de pression est essentiel pour activer les meilleurs leviers de gestion.

Renforcer cette expertise est une de nos priorités, d'autant que le contexte hydro-climatique et les déséquilibres biologiques appellent à une vigilance accrue et un fort degré d'anticipation et de discernement. En collaboration avec la communauté scientifique (MNHN, Université de Tours, EPTB Vilaine ...), les pêcheurs professionnels mettent à profit des techniques spécifiques d'échantillonnage pour enrichir les connaissances en termes de taux d'exploitation de la pêcherie, de conditions de migration, d’estimation des populations entrantes, de pertes en ligne ou de prédation.

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Alose

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Anguille européenne

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Lamproie marine

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Mulet porc

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Saumon atlantique

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