• A.A.P.P.B.L.B

    LE BASSIN LOIRE-BRETAGNE

    © TRYFONOV

  • A.A.P.P.B.L.B

    CORDAGE EN GALETTE

    © MATHIEU BODIN

  • A.A.P.P.B.L.B

    PÊCHEUR EN MAINE-ET-LOIRE

    © MATHIEU BODIN

Découvrez notre association

L’association

Présente sur de nombreux fronts, l’association œuvre avant tout pour l’arrêt de l’érosion de la biodiversité sur le bassin de la Loire et des cours d’eau bretons afin de garantir la pérennité de l'activité de pêche professionnelle.

Nos missions sont aussi diverses que spécifiques. Outre celles réglementaires qui sont de collecter les différentes cotisations et redevances des pêcheurs professionnels ou de représenter la profession pour contribuer à la rédaction/actualisation de la réglementation de la pêche, elles sont également définies par le vaste panel de politiques de gestion liées à l’environnement, aux milieux aquatiques, et plus particulièrement aux poissons migrateurs.

Et l’activité de pêche professionnelle étant étroitement liée à la qualité des écosystèmes, les sollicitations sont nombreuses et chronophages.

Composition

L’association regroupe tous les pêcheurs professionnels de son ressort territorial. En 2020, seulement 26 pêcheurs professionnels et 5 compagnons exercent leur activité sur la Loire, le Cher, la Mayenne, la Sarthe, la Maine et la Vilaine.

  • L’Assemblée Générale. Tous les adhérents de l’association (31 en 2020) sont invités à l’assemblée générale annuelle (février) pour débattre des sujets d’actualité et valider les comptes annuels. Nos partenaires techniques, scientifiques et institutionnels y sont également conviés.
  • Le Conseil d’Administration. Le CA (15 administrateurs) se veut représentatif des différents profils des adhérents en y intégrant, dans la mesure du possible, au moins un pêcheur de chaque masse d’eau exploitée. Il a pour mission d’orienter la politique de l’association en délibérant sur les programmes d’actions à mener. Le Président convoque généralement le CA deux fois par an (février et septembre).
  • Le Bureau traite des affaires courantes de l’association (emploi, achats, trésorerie…)
  • Les salariés contribuent, en lien étroit avec le CA et le bureau, à la mise en œuvre des actions définies par le CA. Faute d’importants moyens financiers, les recrutements semblent insuffisants pour répondre à toutes les sollicitations. Actuellement, Mathieu Bodin, en poste depuis 2005 et Directeur de l’association, est le seul salarié de l’association dont la pérennisation a pu être assurée.

À Chaque renouvellement des baux de pêche de l’État (bail en cours 2017-2022), les élections des représentants se tiennent lors de l’assemblée générale du mois de février de la première année du bail. Elles permettent ainsi de déterminer la composition du CA puis du bureau, et enfin de désigner les représentants de l’association dans différentes instances (CTDP, COGEPOMI, CBPPED, CONAPPED...).

Réglementation de la pêche

Avec les services déconcentrés de l’État (DDT, OFB), l’association, représentée par les pêcheurs élus lors des renouvellements des baux de pêche de l’État et les salariés, assure la rédaction des arrêtés annuels réglementant la pêche à l’échelle départementale lors des Commissions Techniques Départementales de la Pêche (CTDP), avec les pêcheurs amateurs aux engins et filets (ADAPAEF), à la ligne (FDAAPPMA) ainsi qu’avec la MSA, la Chambre d’Agriculture ainsi qu’un(e) représentante(e) des Finances Publiques.

A l’échelle du bassin de la Loire, la Commission de Bassin de la Pêche Professionnelle en Eau Douce (CBPPED) se prononce sur les projets d’arrêtés des CTDP et les demandes de location de lots de pêche. Malgré les divers échanges avec la DREAL de bassin, les missions de la CBPPED mériteraient d’être actualisées pour répondre davantage à une volonté de la profession de développer une expertise des dossiers d’entreprise étudiés par les membres de la commission.

L’association perçoit les cotisations de tout pêcheur professionnel de son territoire de compétence (titulaires de droits de pêche et leurs compagnons), comprenant la redevance à l’Agence de l’Eau, le timbre ‘anguille’ (ARA France), l’adhésion au Comité National (CONAPPED) et l’adhésion à l’AAPPBLB.

Plans de gestion

Les représentants et salariés de l’association participent à l’élaboration des plans de gestion de la ressource en eau (SDAGE…) ou des poissons migrateurs (PLAGEPOMI...) dans les différentes instances de bassin (Comité de bassin, COGEPOMI, Agence de l’Eau Loire-Bretagne…). L’association apporte également ses contributions pour l’élaboration du Plan National en faveur des Migrateurs Amphihalins (PNMA) de l’OFB.

De par son engagement de longue date dans l’acquisition de connaissances, principalement axée sur les poissons migrateurs, l’association contribue également à l’évaluation de plans de gestion à l’échelle nationale, voire européenne (Plan de Gestion de l’Anguille par exemple).

Ainsi, la participation de l’association est essentielle dans ces instances, plus particulièrement celles dont l’objet est la gestion des poissons migrateurs (COGEPOMI, groupes d’appui et groupes de travail du PLAGEPOMI), afin d’enrichir les débats contradictoires sur l’état des populations et les mesures de gestion qui doivent en découler. En 2020, lors d’une réunion du groupe de travail ‘Alose-Lamproie’, l’OFB et LOGRAMI ont par exemple proposé des scenarii de fermeture de la pêche de l’alose sur tout le bassin, fondés sur la seule analyse des données de captures du SNPE disponibles et accessibles à tous (données non validées), sans prendre suffisamment en compte l'ensemble des facteurs de pression.

La pêche est bien souvent un levier de gestion facile à actionner, sans que l'évaluation de ces mesures n'ait été projetée ni réalisée a posteriori, ni qu'aucune compensation n'ait été proposée. C'est le cas par exemple en Loire de la fermeture du saumon en 1994, suite au déclin de la population 'Loire-Allier' causé par la construction des grands barrages (Villerest, Naussac, Poutès-Monistrol, Roanne, Decize...) qui ont détruits plusieurs hectares de frayères (75%) et rendu l'accès encore plus difficile aux derniers habitats favorables situés en amont. Plus récemment, en Gironde, le moratoire sur la pêche de l'alose est imposé aux pêcheurs professionnels depuis 2008 sans effet notoire non plus sur la dynamique de populations de l'espèce.

Du SNPE à CESMIA, la donnée migre

Pour recueillir et analyser les données d’efforts de pêche et de captures par les filets et engins des pêcheurs amateurs et professionnels, l’OFB (anciennement Conseil Supérieur de la Pêche) dispose du Suivi National de la Pêche aux Engins (SNPE). Confrontés à de nombreux dysfonctionnements (féras pêchées en Loire, données publiées sans validation, défaut de mise à disposition des feuilles de déclaration…), les pêcheurs professionnels, sous l’égide du CONAPPED, ont engagé en 2016 une réflexion avec l’OFB (AFB à l’époque) pour développer la télédéclaration des captures de toutes les espèces en France métropolitaine. Un premier système a pu être testé avec succès, sans toutefois avoir reçu la validation de l’OFB.

Depuis le 1er novembre 2020, les déclarations de captures d’anguilles (tous stades confondus) sont obligatoires via l’outil CESMIA, développé par l’OFB, en lien avec le CONAPPED et les AAPPEDs. Les déclarations de captures d’anguilles jaunes ou argentées demeurent toutefois obligatoires au format papier, cette double déclaration temporaire étant utile pour valider l’outil CESMIA. L’intérêt d’un outil de télédéclaration est multiple, depuis la réactivité instantanée pour le suivi d’espèces soumises à quota (civelle par exemple), jusqu’à l’accès par les administrateurs de bassin (salarié(e)s des AAPPEDs) pour connaître et analyser l’évolution des efforts de pêche et captures sur leur territoire de compétence. Les services déconcentrés de l’État (DDT, DDTM, DREAL…) ont accès à CESMIA (gestion des droits de pêche, accès aux données). Tout comme le SNPE, l’exploitation et la diffusion des données individuelles de pêche sont soumises à l’application de la réglementation (CNIL, RGPD)

Le Portail National des Poissons Migrateurs (PONAPOMI), actuellement alimenté par le SNPE, sera ainsi en mesure de mettre à disposition des données validées et conformes aux déclarations saisies, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. A noter que sur le site de PONAPOMI, la pêche professionnelle ne figure étonnamment pas parmi les producteurs de données.

Les données de captures migrent donc vers un outil performant longtemps attendu par les pêcheurs professionnels. Cet outil aidera à la gestion des milieux aquatiques, des ressources et devrait être un support fiable et incontestable.

Sensibilisation

L’association développe le volet sensibilisation destiné à informer un large public, des initiés aux néophytes, en mettant en avant les métiers de pêcheur, les collaborations pêcheurs/chercheurs ou le rôle de veilleur de l’environnement. Notre site internet y contribue en partie.

Les pêcheurs professionnels et l'association sensibilisent les autorités depuis 2005 sur les conséquences de la prolifération des algues filamenteuses en Loire moyenne (depuis l'amont d'Orléans jusqu'à la confluence Vienne/Loire). Ce phénomène printanier est étroitement lié à la hausse des températures de l'eau (+2.8°C au printemps durant ces 30 dernières années), à la baisse des débits et au flux continu de nitrates. Il est aussi peu visible par les différents critères d'analyses de l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne. Il contraint de plus en plus de pêcheurs à limiter leur effort de pêche au printemps, période qui peut pourtant s'avérer être la plus productive. Ces dérives de végétaux sont une des causes de l'arrêt de l'utilisation du filet-barrage en Loire moyenne.

En 2020, malgré le contexte sanitaire lié à la Covid-19, une série de projection-débat autour du documentaire ‘Les lanceurs d’alerte de la Loire’, réalisé par Jérémie Bôle du Chaumont et Adrien Walter, a permis de porter à connaissance des participants l’attachement des pêcheurs professionnels à un environnement le moins dégradé possible en interpellant, au besoin, les autorités. Documentaire visible ici sur notre chaîne YouTube.

Dernier exemple en date sur le rôle de veilleur de l’environnement, l’alerte lancée aux pouvoirs publics sur les fortes mortalités piscicoles à l’aval immédiat de Nantes en septembre 2020 en raison d’une hypoxie (voire anoxie) sur plusieurs kilomètres de Loire au niveau du bouchon vaseux.

Lettre d’information

loader

Chargement, veuillez patienter…