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Suivi de la lamproie marine sur le bassin de la Dordogne et de la Garonne

Suivi de la lamproie marine sur le bassin de la Dordogne et de la Garonne

MIGADO, 2019

Publiée le jeudi 24 août 2023 à 12h12

[RÉSUMÉ]

En 2019, cette étude radiopistage, faite en collaboration avec EDF et le laboratoire ECOLAB de l’université Paul Sabatier de Toulouse, a été conduite en intégrant la dimension « prédation » par le silure, sujet abordé continuellement lors des différents COGEPOMI. Ainsi, 70 lamproies radiomarquées dont 49 équipées de marques « prédation » ont été lâchées : sur la Dordogne, 50 individus dont 39 avec tags prédation et, sur la Garonne, 20 individus dont 10 avec tags prédation.

39 des 49 lamproies marines migrantes que nous avons marquées ont été consommées en un mois, et cette consommation s'est produite très rapidement après la libération de la lamproie, 50 % des lamproies relâchées ayant été consommées en moyenne 8 jours après le marquage. Ainsi, sur les 2 axes, 80 % des individus marqués ont été prédatés, ce qui apparait comme extrêmement élevé au regard de l’état actuel de la population.

Cependant, même si pour la première fois, ce facteur prédation a pu être chiffré, il est nécessaire d’être prudent et de relativiser ce taux. En effet, les conditions hydrologiques pourraient également expliquer pourquoi la mortalité de la lamproie liée à la prédation était si élevée et si rapide. Ainsi, les conditions de faible débit observées pourraient avoir augmenté le risque de consommation de lamproies, en diminuant et en augmentant respectivement les activités motrices des proies (lamproies) et du prédateur (silure). Cependant, il est important de rappeler que des débits faibles sont courants ces dernières années et qu’ils devraient se rencontrer de plus en plus souvent.

Au vu de ces résultats, le groupe technique lamproie du COGEPOMI s’est réuni le 14 juin et le 11 juillet pour synthétiser les résultats de 2019 et proposer des mesures de gestion à mettre en place pour permettre de préserver cette espèce patrimoniale. Une mesure proposée par MIGADO consiste à transporter un nombre significatif de lamproies
sur des secteurs traditionnellement fréquentés par l’espèce mais dépourvus de silures. Les secteurs proposés sont le Ciron, en amont du moulin du pont, la Dronne entre Monfourat et la Roche Chalais et la Dordogne, dans le département de la Corrèze.
En tout état de cause, il s’agit d’agir rapidement pour trouver des solutions à court et moyen terme pour permettre de retrouver une importante population de lamproies sur notre bassin.

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